Usine de Huningue
Huningue : Novartis veut céder son site de production
L'Alsace le 28/10/2010
Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a indiqué jeudi vouloir céder son site de production d'Huningue, dans le Haut-Rhin, au façonnier Delpharm, qui reprendrait l'ensemble des 218 salariés.
«L'usine, qui compte 218 employés, est spécialisée sur des formes galéniques matures dont les ventes déclinent depuis plusieurs années», explique, dans un communiqué, la filiale française de Novartis, précisant que le projet de cession a été présenté jeudi aux représentants du personnel. «La totalité des 218 salariés attachés aux activités concernées serait transférée dans le groupe Delpharm», précise le communiqué, ajoutant que ce transfert «pourrait être réalisé au cours du premier trimestre 2011». Le projet de reprise par Delpharm est «assorti d'un engagement de Novartis à s'approvisionner pendant au moins cinq ans auprès du façonnier pour les volumes qui sont actuellement produits sur le site». Novartis France précise que cette cession ne concerne pas son centre de biotechnologies, également situé à Huningue, qui compte plus de 350 salariés et est «spécialisé dans la production industrielle d'anticorps monoclonaux à partir de cellules de mammifères».
L'Alsace le 29/10/2010
Novartis va céder l’usine Pharma de Huningue
L'usine Novartis Pharma de Huningue (au premier plan) est un ancien site de production de Ciba. DR
Le groupe bâlois Novartis veut se désengager du site pharmaceutique de Huningue en le cédant au façonnier français Delpharm, qui reprendrait les 218 salariés.
Le projet de cession annoncé hier aux représentants du personnel par le président de Novartis France, Patrice Zagamé, et le directeur de l’usine Pharma de Huningue, Serge Runser, ne concerne pas le centre de biotechnologies (Biotech) implanté sur le même site et qui reste, lui, une unité stratégique pour le groupe pharmaceutique bâlois. Tout comme l’unité de santé animale, également installée Huningue.
Plus assez compétitive
L’usine Pharma, qui compte encore 218 employés contre près de 400 en 2000, est spécialisée dans la production de formes galéniques matures, notamment des suppositoires, des pommades et crèmes anti-inflammatoires dont les ventes déclinent depuis plusieurs années. C’est le cas notamment du Voltaren, concurrencé par des génériques.
Selon Patrice Zagamé, l’usine Novartis Pharma de Huningue ne répond plus aux deux leviers de la compétitivité sur le marché pharmaceutique, à savoir « une réelle capacité d’innovation associée à une forte productivité ».
Le projet de reprise des activités de production et de distribution par le façonnier français Delpharm constitue, selon le communiqué de Novartis, « une réelle opportunité sur le plan social » permettant de « préserver l’emploi au niveau local ». La totalité des 218 salariés sera transférée dans le groupe Delpharm au cours du premier trimestre 2011.
Novartis s’engage à « s’approvisionner pendant au moins cinq ans auprès du façonnier pour les volumes qui sont actuellement produits sur le site ». Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Dans son communiqué, Novartis cherche à rassurer les salariés concernés en indiquant que le site de Huningue « pourrait bénéficier d’un apport important de volumes additionnels liés à des démarches commerciales de Delpharm ».
Ce petit laboratoire pharmaceutique de sous-traitance affiche sur son site internet un chiffre d’affaires de 160 M€ (millions d’euros) en 2008, avec un effectif de 1 500 salariés.
Delpharm avait fait l’acquisition, en 2008, de l’usine Boehringer Ingelheim de Reims, qui produit des médicaments sous formes solides et liquides — également avec un engagement de maintien de la production. Deux ans après, les 400 salariés sont inquiets car le site de Reims ne produit pas assez de doses pour être rentable… Y aura-t-il transfert d’activité de Huningue ou l’inverse ?
Pas d’inquiétude par contre pour le Biotech de Novartis à Huningue, mis en service en 2005. Ce site de biopharmacie représentant un investissement de 180 M€ et employant 350 salariés (dont de nombreux anciens employés de l’usine Pharma) paraît promis à bel avenir.
Adrien Dentz
Document Jean-Claude Lanier
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